Le Sénégal s’achemine vers un accès universel équitable et amélioré de l’eau potable. Cet objectif est réalisable au regard du taux d’accès global à cette ressource qui est à 98,8 % en milieu urbain et à 91 % dans le monde rural. Des acquis sont aussi enregistrés dans l’accès à l’assainissement.
Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a présenté, le 12 avril 2018, ses performances sectorielles et ses contraintes. La revue sectorielle conjointe 2018, présidée par Mansour Faye, a permis de mesurer les impacts des investissements en termes d’accès à l’eau potable et aux services de l’assainissement. A titre illustratif, le programme des 300 forages, le volet hydraulique du Pudc, avec la construction en cours de 251 forages, ont porté le taux d’accès à l’eau potable à 91 % au 31 décembre 2017 dans le monde rural. « Ces deux dernières années, nous avons réceptionné 158 forages neufs, 132 châteaux d’eau, près de 3.700 km de réseau et au moins 1.760 bornes fontaines à travers toutes les opérations, y compris les différentes phases du Pudc », a affirmé le ministre.
En outre, le taux d’accès de 79,1 %, enregistré dans le monde rural, se rapproche des standards internationaux. En milieu urbain, le Sénégal n’est pas à la traine en Afrique. Au contraire, le taux d’accès global est à 98,8 % alors que la proportion des branchements domiciliaires se situe à 90,3 %. « Notre ambition est, à court terme, de parvenir à un accès universel équitable et amélioré à l’horizon 2021 », a fait savoir Mansour Faye.
« C’est surtout les deux programmes phares, à savoir la troisième usine de Keur Momar Sarr (Kms3) lancée en fin 2017 et l’usine de dessalement des Mamelles dont les travaux vont démarrer en 2018, qui vont mettre fin au spectre des pénuries, à l’horizon 2021, avec une production additionnelle attendue de 300.000 m3 par jour pour un financement global bouclé de 421 milliards de FCfa », a-t-il précisé.
Des progrès dans l’assainissement
Dans le domaine de l’assainissement, des progrès sont enregistrés. La preuve, l’enquête Wash, réalisée en partenariat avec l’Ansd, a révélé un taux d’accès à l’assainissement en milieu urbain de 67,4 % et 42,3 % en milieu rural. « Il y a des avancées dans ce sous-secteur qui mérite d’être boosté pour accélérer la délivrance de services durables à nos populations », a reconnu le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
Ces efforts ont été salués par des partenaires comme l’Usaid, lequel invite le gouvernement à consentir à davantage d’investissements au secteur de l’assainissement. « Bien que la demande d’achat de services d’assainissement soit inférieure à celle de l’eau, le fait que les investissements réalisés par les ménages dépassent ceux des bailleurs et du gouvernement démontre amplement l’importance de l’assainissement dans les zones rurales », a noté la directrice de l’Usaid, Lisa Franchett.
Pour sa part, le représentant de la Banque mondiale a plaidé pour la prise en compte des effets du changement climatique en préservant davantage les ressources en eau et en tenant compte de l’érosion côtière.