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et de l'assainissement

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Discours du Ministre pour la clôture des concertations nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement

Discours du Ministre pour la clôture des concertations nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement

  • Monsieur le Conseiller Spécial auprès du Président de la République chargé des questions d’Eau et d’Assainissement,
  • Monsieur le Conseiller Technique auprès du Premier Ministre chargé des questions d’Eau, d’Assainissement et d’Environnement,
  • Mesdames et Messieurs les Gouverneurs de région,
  • Monsieur le Président du Conseil départemental de Kaolack,
  • Madame la Représentante du Maire de la Communes de Kaolack,
  • Honorables députés,
  • Mesdames et Messieurs les Directeurs nationaux, Directeurs généraux et Chefs de services,
  • Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires techniques et financiers,
  • Mesdames et Messieurs les Experts de l’Eau et de l’Assainissement, d’ici et de la diaspora,
  • Mesdames et Messieurs les représentants de la société civile – des organisations associatives, syndicales et de producteurs – du secteur privé, des syndicats de travailleurs, des consuméristes et des usagers du services public,
  • Tous protocoles respectés,
  • Mesdames, Messieurs, chers invités,

 

J’éprouve un grand plaisir à me retrouver encore avec vous ce matin ; au troisième jour de nos travaux à Kaolack. Je tiens à remercier avec beaucoup de fierté et de franchise l’ensemble des participants à cette première édition des  Concertations Nationales sur l’Eau et l’Assainissement. Un évènement qui représente pour moi un élément qui doit être déclencheur d’une nouvelle vision pour les grandes ambitions que nous nourrissons ensemble pour ce secteur.

J’ai pu détecter en chacun de vous un engagement sincère, une appropriation mais également un grand sentiment d’appartenance et de générosité qui sont des leviers indispensables pour faire de ce secteur stratégique

Les concertations nationales sur l’Eau et l’Assainissement dont l’organisation a été un exercice collectif et collaboratif ont permis d’aménager, dans une démarche innovante et inclusive, des moments forts où tous les acteurs du secteur se sont mobilisés pour procéder à une analyse sans complaisance de la politique publique sur l’Eau et l’Assainissement afin de co-construire les grands axes vers de nouvelles perspectives.

Le concept pertinemment symbolique de PENC’EAU traduit parfaitement la vision du Gouvernement consistant à bâtir de nouvelles politiques qui puissent garantir une amélioration radicale et durable des conditions de vie des populations tout en étant une émanation de consensus forts avec toutes les parties prenantes. Il est donc heureux de voir que les assises de Kaolack auront permis à toute la famille de l’eau au sens large de se pencher sur ses propres priorités de développement tout en posant les vrais débats qui font du sens.

Depuis le premier jour jusqu’aux travaux de groupe, j’ai bien noté la grande priorité qui a été accordée aux questions de gouvernance. J’ai même assisté parfois à de chaudes empoignades mais dans un esprit toujours resté dans des proportions acceptables pour de telles discussions. Je voudrais vous rassurer que je partage parfaitement vos constats et analyses et je m’engage avec la plus grande conviction à mener avec vous les réflexions et actions nécessaires, et dans les plus brefs délais, pour apporter toutes les réformes et ajustements nécessaires, en commençant par le département ministériel, pour que la gestion du service public de l’eau, de l’assainissement et la gestion des ressources en eau soit assurée dans le cadre d’un environnement institutionnel, juridique et organisationnel cohérent et efficient pour donner plus de place à la dimension productivité.

A la fin de la journée, le citoyen lambda, qu’il soit de Fongolembi ou de Guinaw rail ne devrait pas ressentir et surtout frustré par le simple fait que certaines conditions institutionnelles et contractuelles internes puissent se traduire à des qualités de service différents. Nous allons devoir donc travailler à réajuster en toute objectivité la réforme de l’hydraulique rurale pour créer plus de convergences avec l’hydraulique urbaine, en impliquant le niveau territorial dans la gouvernance et le contrôle citoyen pour sauvegarder les intérêts de toutes les parties prenantes en mettant les usagers au centre des préoccupations et en sécurisant le potentiel de création d’emplois et de revenus. Les préoccupations des organisations syndicales, des associations d’usagers, des conducteurs de forages, etc. seront toujours prises en compte.

La même démarche sera aussi observée sur les questions d’assainissement et de gestion des eaux pluviales mais aussi de gestion intégrée des ressources en eau. Nos interventions doivent s’inscrire dans une démarche décloisonnée en veillant à plus de complémentarités et d’harmonisations. Aucun sacrifice ne sera de trop pour maintenir les formules qui vont au-delà de nos intérêts personnels afin de ne faire prévaloir que l’intérêt général.

Mesdames, Messieurs,

Je m’engage, avec vous tous, et l’appui de nos autorités, à rendre effective la mise en place de la Haute Autorité de Régulation du Secteur de l’Eau conformément du reste à la directive y afférente à l’issue de la réunion du Conseil Interministériel sur l’alimentation en eau potable tenue dernièrement. Je suis sûr que Messieurs les Conseillers à la Présidence de la République et à la Primature ici présents, je veux nommer Aladji DIENG et Ibrahima DIAGNE, ne ménageront aucun effort pour nous accompagner dans cette ambition. J’ai aussi pris acte de la demande de certains d’entre vous qui ont vivement souhaité que le terme « Assainissement » soit intégrée dans l’appellation de cette nouvelle entité.

La démarche Nexus qui est désormais notre crédo doit se refléter aussi dans le besoin urgent de mettre en place mais surtout de rendre opérationnelles les plateformes intersectorielles mais aussi les mécanismes de travail collaboratif avec les autres départements ministériels avec qui nous partageons la centralité de l’Eau. Je veux nommer l’Agriculture, l’Environnement, la Santé, l’Éducation, l’Energie, les Infrastructures pour ne citer que ceux-là ; et de plus en plus maintenant avec les Forces Armées.

Je salue tout particulièrement l’apport immense des universitaires qui ont hissé les réflexions à des niveaux appréciables et j’instruis mes services à renforcer dans toutes nos opérations la place à la Recherche et la Formation. Je pourrais du reste aménager un cadre plus adapté avec vous pour dégager des pistes concrètes qui nous ferons gagner du temps en ayant une feuille de route claire avec des éléments de mesures de performances objectives. Certainement que la mise en place d’un mécanisme institutionnalisé pourrait convenir à une telle ambition.

En invitant la société civile, même si j’en fais partie naturellement, je n’ai fait que renforcer un élan qui était déjà là dans ce secteur. Et ce n’est nullement dans un esprit simpliste de faire-valoir mais une conviction profonde et un viatique pour moi au vu de mon parcours. Je suis très honoré par votre présence et je vous réaffirme ma volonté à poursuivre la collaboration constructive déjà bien amorcée.

J’ai aussi bien senti la présence du secteur privé. Comme cela est ressorti dans un de nos panels, nous comptons beaucoup sur un partenariat gagnant-gagnant avec  vous pour non simplement confier des prestations, mais également et surtout, voir toutes les opportunités offertes par la loi sur les contrats de partenariat public privé, pour mobiliser plus de capitaux privés en vue de soutenir le financement de nos grands projets de développement et satisfaire aussi nos investissement dans les contrats de délégation de service public en cours ou en perspective.

Notre partenariat avec le FONSIS est un atout sur lequel nous allons beaucoup nous appuyer. Mais il reste constant que les allocations budgétaires du Ministères sont bien en-deçà des besoins réels, des ambitions mais également et surtout de la nature prioritaire de ce secteur. Nous allons donc porter le plaidoyer auprès de qui de droit afin que ces allocations soient ajustées dans les limites du possible. J’engage aussi tous mes services à poursuivre le déploiement, déjà bien engagé, des dispositions de la réforme des finances publiques pour garantir l’utilisation efficiente des ressources allouées dans l’esprit de la Gestion Axée sur les Résultats.

Mesdames, Messieurs,

Je vous vous rassurer que les travaux issus des concertations de Kaolack seront très bien valorisées comme je vous l’ai dit à l’ouverture de nos travaux. Le secteur de l’Eau et de l’Assainissement occupant une place de choix dans la déclinaison du nouveau référentiel pour le développement économique et social, Sénégal 2050, nous allons reverser l’essentiel des conclusions dans la nouvelle Lettre de Politique Sectorielle de Développement. Je réitère mes propos en disant que notre démarche est un véritable gage de durabilité, d’appropriation et de redevabilité.

Je voudrais aussi m’engager à travailler avec mes équipes et vous tous pour voir les possibilités d’institutionnaliser ces Concertations Nationales sur l’Eau et l’Assainissement comme mécanisme de préparation, de monitoring et d’évaluation de la politique publique sur l’Eau et l’Assainissement qui pourrait bien s’adapter et s’aligner aux dispositifs institutionnels mis en place au niveau national.

Avant de terminer je voudrais aussi adresser mes félicitations à toutes les équipes qui se sont mobilisées depuis bientôt plusieurs mois pour donner corps et rendre effectives ces concertations. Votre engagement a rendu possible cette ambition et j’apprécie à sa juste valeur les efforts conjoints et mutualisés pour réussir ce pari qui en réalité relève aussi de nos missions de serviteurs de nos concitoyens.

Sans les Gouverneurs de région, notre action serait très difficile au niveau déconcentré. Je tiens donc à leur adresser un vibrant hommage mais aussi un appel à toujours poursuivre leur appui qui nous est si cher.

Sur ces mots, je déclare closes les concertations nationales sur l’Eau et l’Assainissement dans la capitale du Saloum, Kaolack, et je vous souhaite un bon retour chez vous, auprès de vos siens, pour un repos mérité car je sais que les conditions logistiques n’ont pas toujours été au top. Mais nous avons tenté de faire de notre mieux pour rendre votre séjour acceptable dans notre pays.

Je tiens aussi à remercie très chaleureusement le Maire de la ville de Kaolack qui s’est impliqué personnellement pour nous faciliter la tenue de ces rencontres et je sais que mon département a de grands projets pour sa ville. Et nous allons sceller un partenariat durable pour les rendre effectifs pour le bien des populations. Ces mêmes remerciements vont aussi au Président du Conseil Départemental qui a bien voulu faire le déplacement à l’ouverture de nos travaux.

 

Je vous remercie pour votre aimable attention.

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