Ministère de l'Hydraulique
et de l'assainissement

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COMMUNIQUE DE PRESSE – Concertations Nationales sur l’Eau et l’Assainissement

COMMUNIQUE DE PRESSE – Concertations Nationales sur l’Eau et l’Assainissement

Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane DIEYE, annonce la tenue des Concertations Nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement, du 21 au 23 novembre 2024, à Kaolack.

 

Placées sous la présidence de SEM Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, Président de la République, ces rencontres réuniront l’ensemble des acteurs clés du secteur afin de co-construire une nouvelle politique nationale en matière d’eau et d’assainissement.

UNE MOBILISATION POUR UN SÉNÉGAL SOUVERAIN ET JUSTE – Ces concertations s’inscrivent dans la vision du Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, visant à garantir un accès équitable à l’eau multi-usages et aux services d’assainissement pour tous les Sénégalais, quels que soient leur lieu de résidence et leur statut social.
Le choix de Kaolack, cœur du Bassin arachidier, témoigne de l’engagement du gouvernement en faveur de la justice sociale et de l’équité territoriale.
Le Sénégal se projette ainsi vers des objectifs ambitieux, notamment ceux de la Vision Sénégal 2050, des Objectifs de Développement Durable pour 2030 et de la Vision africaine de l’Eau à l’horizon 2063.

DES CONCERTATIONS POUR DES POLITIQUES INCLUSIVES ET DURABLES – L’une des principales attentes de ces concertations est l’élaboration d’une Lettre de Politique Sectorielle de Développement, document stratégique qui orientera la planification et la mise en œuvre des infrastructures pour répondre aux attentes citoyennes.

UNE CONSTRUCTION COLLECTIVE DES POLITIQUES PUBLIQUES – Ces assises témoignent de la volonté de l’État de favoriser une appropriation durable et efficace des politiques publiques. Le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement fonde sa démarche sur les valeurs d’éthique, d’équité, d’inclusion et de transparence pour bâtir un secteur de l’eau et de l’assainissement viable.

 

Dakar, le 14 novembre 2024
Le Comité Communication des Concertations
nationales sur l’Eau et l’Assainissement

Contact Presse:
Ndèye Awa DIOP : 77 467 09 71
Pape Samba COLY : 77 171 25 57
Idrissa SANE : 77 566 56 28

Cliquer ici pour consulter le communiqué officiel (pdf)

Précedent Le Grand Transfert d’Eau : Une promesse tenue pour Touba

5 Comments

  • Babacar Gueye
    16 novembre 2024

    Monsieur le Ministre,
    Dans le cadre des concertations nationales sur l’eau et l’assainissement, je souhaite partager quelques réflexions et propositions visant à améliorer la gouvernance de ces secteurs stratégiques, en répondant aux besoins fondamentaux de notre population et en assurant un développement durable des services publics d’eau et d’assainissement au Sénégal.
    Le secteur de l’eau et de l’assainissement du Sénégal fait face à des défis structurels importants qui limitent l’efficacité et l’équité des services. L’absence d’un cadre institutionnel transparent et équilibré, la méconnaissance des infrastructures existantes, l’obsolescence des données, et le manque de redevabilité des opérateurs envers les usagers sont autant d’éléments qui freinent les progrès dans ce domaine.
    1. Absence d’objectivité et de transparence institutionnelle : La position actuelle du ministère, à la fois juge et partie, peut limiter l’objectivité de la gestion et de l’évaluation des actions. Nous recommandons la création d’une autorité de régulation indépendante pour renforcer la transparence et garantir une gouvernance plus impartiale.
    2. Patrimoine et maîtrise de l’information : La méconnaissance des infrastructures (âge, état, réparations, tracé de réseau.) et l’absence de mise à jour régulière des informations en ligne nuisent à la planification et à l’efficacité des actions. La mise en place d’un système de collecte et de diffusion des données, accessible aux acteurs du secteur, est cruciale pour assurer une meilleure maîtrise de l’information.
    3. Promotion des PME locales et compétences sénégalaises : Afin d’encourager le développement de l’expertise locale, je suggère de structurer les délégations en lots à taille humaine, permettant ainsi aux PME sénégalaises de participer activement à la gestion des services d’eau et d’assainissement. Cette initiative contribuerait à dynamiser le tissu économique et à développer les compétences locales, tout en renforçant la proximité et la redevabilité des services.
    4. Reconnaissance de l’eau et de l’assainissement comme droit humain : Intégrer pleinement le caractère de droit humain de l’eau et de l’assainissement dans nos politiques publiques renforcerait la responsabilité sociale des opérateurs et replacerait les usagers au cœur du dispositif. Cette approche vise à garantir une gestion équitable et respectueuse des besoins fondamentaux de la population.
    5. Renforcement des moyens techniques et humains : Les directions régionales doivent être mieux équipées en moyens techniques et logistiques pour remplir efficacement leurs missions. De même, un renforcement des compétences du personnel est nécessaire pour relever les défis actuels et futurs du secteur.
    6. Lutte contre la corruption et renforcement de la redevabilité : Il est essentiel d’introduire des mécanismes de lutte contre la corruption dans la gestion des services d’eau et d’assainissement, afin de restaurer la confiance des usagers et de garantir une utilisation optimale des ressources. Des procédures de contrôle des contrats et de transparence des processus décisionnels permettraient d’améliorer la crédibilité des institutions et des acteurs du secteur.
    Je propose également :
    L’instauration d’une tarification plus juste, adaptée aux réalités locales, pour garantir l’accessibilité financière des services ;
    Une approche intégrée de la gouvernance de l’eau et de l’assainissement, afin de réduire les disparités entre milieux urbain et rural et de renforcer la coordination entre les deux secteurs ;
    Une politique nationale cohérente et harmonisée, évitant la superposition de réformes et de programmes non coordonnés.
    En vous remerciant de l’attention que vous porterez à cette contribution, je reste disponible pour toute discussion complémentaire sur ces sujets cruciaux pour le bien-être de notre population et le développement durable de notre pays.
    Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma très haute considération.
    Babacar Gueye

    • MEA
      18 novembre 2024

      Bonjour Cher Monsieur Gueye, le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement vous remercie vivement pour l’intérêt que vous portez au secteur et particulièrement aux concertations nationales sur le secteur. Les différents points que vous avez abordes dans votre commentaire. Nous en tiendrons compte et vous remercions vivement. Parallèlement aux concertations à Kaolack, un formulaire sera partagé en ligne pour mettre à tout un chacun de nous partager ses contributions et préoccupations par rapport à notre secteur. Nous avons votre email, le formulaire vous sera personnellement envoyé, n’hésitez surtout pas à le partager à vos contacts et réseaux.

  • BG
    18 novembre 2024

    Assises nationales de l’eau
    Note de contribution : Analyse des défis structurels et propositions pour une gouvernance réformée de l’eau et de l’assainissement au Sénégal
    Le secteur de l’eau et de l’assainissement au Sénégal fait face à des défis structurels qui limitent son efficacité, son équité et sa durabilité. Pour mener une transformation durable et inclusive, il est essentiel de prendre en compte les éléments suivants :
    1. La démarche de pilotage conduite par le ministère s’apparente davantage à une consultation qu’à une concertation. La distinction entre information, consultation, concertation et co-décision est cruciale pour garantir une réelle implication des parties prenantes. Les assises actuelles se rapprochent plus d’une consultation où le ministère reste juge et partie, limitant ainsi une concertation ouverte et impartiale. Afin de garantir des concertations authentiques, il est recommandé de créer un organe impartial pour organiser le processus de concertation.
    2. La concertation ne doit pas être une initiative ponctuelle mais un processus régulier permettant des ajustements continus. Pour garantir la cohérence et la durabilité, il est essentiel que ces concertations se tiennent chaque année et incluent tous les collèges d’acteurs du secteur : le ministère, les sociétés de patrimoine, les collectivités locales, les usagers, la société civile et les opérateurs privés.
    3. Chaque collège d’acteurs devra se préparer pour ces concertations annuelles en présentant ses préoccupations, ses engagements et ses orientations. Sur cette base, des recommandations pourront être formulées, et chaque collège prendra des engagements spécifiques, mesurables et réalisables selon des indicateurs SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, Temporellement définis). Cela assurera un suivi transparent des engagements de chaque partie.
    4. Les collectivités locales, qui sont proches des besoins réels des populations, manquent de participation dans la gouvernance du secteur de l’eau et de l’assainissement. Cette faible implication limite l’efficacité des interventions et empêche une approche de gestion de proximité. En impliquant davantage les collectivités locales et les acteurs territoriaux, le secteur pourrait bénéficier d’une collecte de données plus à jour et d’une planification plus adaptée aux réalités locales. Le principe de subsidiarité devrait être appliqué pour renforcer le rôle des collectivités locales et des acteurs territoriaux dans la prise de décision, la gestion et le suivi des services publics d’eau et d’assainissement.
    5. La séparation entre hydraulique rurale et urbaine ainsi qu’entre les secteurs de l’eau et de l’assainissement crée des disparités et des incohérences. Cette fragmentation entrave la coordination des actions et génère des disparités territoriales. Une gouvernance intégrée de l’eau et de l’assainissement, englobant aussi bien les zones rurales qu’urbaines, permettrait une harmonisation des efforts, une meilleure allocation des ressources, une tarification plus juste et une couverture plus équitable des besoins.
    6. Le manque d’inventaire exhaustif des ouvrages (âge, état, réparations) et des réseaux (diamètre, pression, date de pose) limite la capacité à planifier le renouvellement et à fournir un service de qualité. La maîtrise de l’information est indispensable pour garantir une gestion efficace des infrastructures et une planification adéquate, avec des bases de données régulièrement mises à jour.
    7. En l’absence de dispositifs de collecte régulière, les données sur les taux d’accès et la qualité de service sont souvent obsolètes. Un système de collecte de données actualisées, accessible à toutes les parties prenantes, est essentiel pour une gouvernance transparente et informée.
    8. Les sociétés de patrimoine, bien que dotées d’une mission de service public, doivent être davantage redevables envers les usagers. L’intégration du droit humain à l’eau et à l’assainissement dans les politiques publiques permettrait de recentrer les actions sur les citoyens en renforçant la responsabilité sociale des opérateurs.
    9. Le secteur souffre de réformes, stratégies et projets qui se superposent sans réelle coordination, illustrant un manque de vision claire pour orienter les actions à long terme. Cette situation crée des chevauchements inefficaces et des contradictions qui compromettent la cohérence des initiatives et l’atteinte des objectifs. Il est essentiel de définir une stratégie globale et cohérente pour le secteur afin de clarifier les priorités et d’optimiser les ressources.
    10. Les directions régionales et les acteurs locaux manquent de moyens techniques et logistiques, limitant leur efficacité. Il est crucial de renforcer les équipes locales pour garantir un service de proximité performant et équitable.
    11. La création de lots de délégation à taille humaine permettrait d’impliquer davantage les PME sénégalaises et de valoriser les compétences locales dans la gestion des services d’eau et d’assainissement, renforçant ainsi le tissu entrepreneurial local et la réactivité des interventions.
    12. La transparence et la redevabilité sont essentielles pour restaurer la confiance des usagers. Une stratégie de lutte contre la corruption et des mécanismes de contrôle rigoureux des contrats et des processus décisionnels sont nécessaires pour garantir l’intégrité du secteur.
    13. Au-delà des aspects techniques et financiers, il est impératif d’inclure les dimensions sociales et politiques de l’eau comme service public, respectant le droit humain à l’eau et à l’assainissement.
    Pour relever les défis identifiés, nous proposons :
    • La création d’un organe de régulation indépendant et multipartite : Cet organe de régulation devra inclure toutes les catégories d’acteurs, à savoir le ministère, les sociétés de patrimoine, les collectivités locales, les usagers, la société civile et les opérateurs privés. Sa composition équilibrée garantira une régulation transparente, une prise de décision impartiale et la prise en compte des perspectives de chaque partie prenante dans le suivi et l’évaluation des actions du secteur.
    • Une institutionnalisation des concertations à toutes les échelles sous forme d’un processus annuel, avec une préparation par collèges pour présenter leurs préoccupations, engagements et recommandations.
    • Une gouvernance intégrée de l’eau et de l’assainissement pour éliminer la fragmentation du secteur et harmoniser les efforts entre hydraulique rurale et urbaine, et entre les domaines de l’eau et de l’assainissement.
    • Afin de renforcer la coordination et d’améliorer l’efficacité des services, il est recommandé de regrouper les sociétés de patrimoine de l’eau, de l’assainissement, du rural et de l’urbain en une seule entité. Cette nouvelle société de patrimoine serait placée sous la tutelle des collectivités territoriales, avec une direction présente dans chaque pôle territorial pour garantir une gestion de proximité et adaptée aux spécificités locales.
    • Un cadre tarifaire équilibré et adapté aux réalités locales : Il est essentiel de mettre en place une tarification juste, qui tienne compte des capacités de paiement des usagers et des spécificités économiques locales. Ce cadre tarifaire équilibré permettrait d’assurer l’accessibilité des services à toutes les catégories de population tout en garantissant la viabilité financière des services d’eau et d’assainissement.
    • Un renforcement des moyens techniques et logistiques pour les directions régionales pour assurer une meilleure prise en charge des besoins locaux et le suivi correct des politiques publiques d’eau et d’assainissement définies par le ministère .
    • La mise en place de lots de délégation à taille humaine pour promouvoir l’implication des PME sénégalaises et renforcer les compétences locales.
    • Une implication accrue des collectivités locales et des acteurs territoriaux dans la prise de décision, la gestion et le suivi des services d’eau et d’assainissement, selon le principe de subsidiarité.
    • La mise en place d’indicateurs SMART pour un suivi rigoureux des engagements pris par chaque acteur, renforçant la responsabilité et la transparence.
    En adoptant ces mesures, le Sénégal pourra progresser vers une gouvernance de l’eau et de l’assainissement plus inclusive, responsable et durable, centrée sur le bien-être des citoyens/usagers et en conformité avec les standards internationaux des droits humains.

    • MEA
      18 novembre 2024

      Bonjour Cher Monsieur Babacar, le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement vous remercie vivement pour l’intérêt que vous portez au secteur et particulièrement aux concertations nationales sur le secteur. Les différents points que vous avez abordes dans votre commentaire. Nous en tiendrons compte et vous remercions vivement. Parallèlement aux concertations à Kaolack, un formulaire sera partagé en ligne pour mettre à tout un chacun de nous partager ses contributions et préoccupations par rapport à notre secteur. Nous avons votre email, le formulaire vous sera personnellement envoyé, n’hésitez surtout pas à le partager à vos contacts et réseaux.

  • Babacar GUEYE
    19 novembre 2024

    Pour adapter le secteur de l’hydraulique et de l’assainissement à la Vision Sénégal 2050, une réorganisation autour des pôles territoriaux est proposée. Chaque pôle serait doté de deux structures complémentaires : une Direction de Pôle Eau-Assainissement, sous la tutelle du ministère, et une Société de Patrimoine Eau-Assainissement, sous la tutelle des communes.
    Les directions de pôle, responsables du suivi, du contrôle et de la conformité des politiques publiques en matière d’eau et d’assainissement, garantiraient la supervision des orientations nationales. Les sociétés de patrimoine, quant à elles, assureraient la mise en œuvre opérationnelle des politiques publiques, la gestion des infrastructures et la réponse aux besoins locaux, en collaboration étroite avec les communes.
    Cette organisation renforcerait la décentralisation en confiant aux collectivités locales un rôle central dans la gestion des services, tout en maintenant un contrôle stratégique au niveau ministériel. Elle apporterait un contenu concret aux pôles territoriaux, tout en permettant à chaque pôle d’adapter les politiques publiques aux spécificités locales, conformément aux orientations de l’État. La répartition des ressources, basée sur les besoins et la population de chaque pôle territorial, garantirait une allocation équitable et adaptée, répondant ainsi aux réalités de chaque zone. Par ailleurs, la mise en concurrence des sociétés de patrimoine stimulerait l’efficacité et l’innovation, améliorant ainsi la qualité des services.
    Cette approche, fondée sur une gestion territorialisée et équitable, renforcerait la transparence, la responsabilité et l’adaptabilité du secteur de l’eau et de l’assainissement, tout en répondant aux ambitions de la Vision Sénégal 2050.

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