Samedi 14 décembre 2024 – Colobane, porte ouverte sur le Sénégal déterminé, dans son ensemble, à réaliser des progrès sans précédent dans le domaine de l’assainissement. Dans cette commune située dans le département de Gossas, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a présidé, ce samedi 14 décembre 2024, la célébration de la Journée mondiale des toilettes 2024, exceptionnellement reportée en raison du contexte politique national. Sous le thème « Les toilettes, espaces de paix », cette journée a permis de mettre en exergue l’importance de l’accès aux toilettes comme un droit humain fondamental et un levier essentiel pour garantir la dignité, la santé publique et l’équité sociale.
Avant la cérémonie publique, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a choisi d’aller au contact de la réalité. Première étape, le village de Khayane, sur la Nationale 6, dans le sens Mbacké- Colobane.
En cette matinée du samedi, Dr Cheikh Tidiane Dièye a constaté la construction de latrines modernes visant à améliorer l’accès à des toilettes sûres, en particulier en milieu rural. Ces infrastructures domestiques ne représentent pas seulement un progrès technique, elles illustrent le combat du gouvernement pour un environnement sain et digne pour tous. À travers ce type d’initiative, le Gouvernement va au-delà des chiffres ; il transforme des vies et offre des solutions concrètes aux populations.
Après Khayane, cap sur Colobane pour visiter les latrines de l’École Franco-Arabe en passant par la haie d’honneur constituées par des élèves enthousiastes et répétant « Marhabban » (Bienvenue). Il a pu observer la qualité des constructions, modernes et bien adaptées aux besoins des élèves. Ce projet s’inscrit en modèle de ce que le gouvernement veut réaliser dans le secteur scolaire, avec des installations de plus en plus sensibles aux besoins spécifiques des jeunes générations, notamment les filles et les élèves à mobilité réduite.
Lors de la cérémonie officielle à Colobane, Dr Cheikh Tidiane Dièye a réaffirmé l’engagement du gouvernement sénégalais à faire de l’assainissement une priorité nationale. « Près de 30% de nos compatriotes vivant dans les villes et 48% vivant en milieu rural n’ont pas accès à des services d’assainissement adéquats. Plus de 12% font encore leurs besoins à l’air libre, ce qui pose un problème de santé et de dignité », a-t-il rappelé. À l’échelle mondiale, l’OMS/UNICEF déclare que 3,5 milliards de personnes vivent sans accès à des systèmes d’assainissement sûrs, avec des conséquences dramatiques sur la santé, l’éducation et l’environnement. Au Sénégal, bien que 61,2 % de la population ait accès à l’assainissement en 2022, des efforts doivent encore être faits, particulièrement en milieu rural où ce taux est de 52,6 %.
Pour répondre à ce défi, le gouvernement a mis en place des mesures ambitieuses. Dans le cadre de l’Agenda Sénégal 2025, il est prévu la construction de plus de 150 000 latrines et 700 édicules sensibles au genre d’ici 2029, avec un accent particulier sur la région de Fatick. Ces actions s’inscrivent dans la vision à long terme du Référentiel Sénégal 2050, visant un avenir plus propre et plus sain pour tous.
Le ministre a également souligné la nécessité de mobiliser des financements innovants pour soutenir les ménages vulnérables. Des politiques adaptées sont indispensables pour garantir à toute la population un accès à des infrastructures d’assainissement.
Le gouvernement a fait un premier pas décisif, mais il ne peut réussir seul, a souligné le ministre. L’implication des collectivités locales, de la société civile, du secteur privé, des autorités religieuses et coutumières est essentielle pour que chaque citoyen, partout au Sénégal, puisse disposer des conditions de vie dignes et saines. La réussite de cette transition exige un travail commun et constant, a-t-il ajouté.
Dr Cheikh Tidiane Dièye a terminé son discours en partageant les sages paroles, selon lui, du comédien Niokhite, qui, avec son talent unique, a résumé en wolof toute l’importance de cette journée : « Avant, on parlait de Dem All… ensuite, on a dit Dem Ganaw Kër… maintenant, on dit Dem Wanak dans la maison ou dans nos chambres, où nous l’appelons salle de bain ». Cette évolution culturelle dans notre façon de percevoir l’assainissement montre l’importance grandissante de ce besoin fondamental, désormais reconnu comme un impératif pour la dignité humaine et le bien-être collectif. »
Le ministre a poursuivi : « le Sénégal est résolument engagé à faire en sorte que, d’ici 2030, il soit cité en pôle position des pays ayant atteint l’accès universel à l’eau et à l’assainissement, et ce, bien au-delà des prévisions internationales.
Les efforts que nous déployons aujourd’hui, sans relâche, porteront leurs fruits demain. »
